En référence au cadre posé par le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, l’atlas des paysages des Hautes-Alpes vise à explorer et comprendre tous les paysages présents ; il propose en outre une mise en exergue des dynamiques à l’œuvre afin de repérer les enjeux qui y sont associés.
Sur cette base, le Département des Hautes-Alpes a souhaité dégager les champs des possibles des paysages futurs en gestation, pour rendre lisibles à lui-même et à ses partenaires l’information et l’analyse prospective qui en découlent, de manière à lancer des débats pour in fine conduire ses politiques publiques de manière éclairée. En savoir +
Méthodologie et critères de détermination
Les composants d'un paysage étant multiples, les fondements des unités de paysage de l’atlas ont d’abord été déterminés au travers d'une analyse multi-critères qui tient compte de :
- La composante abiotique. Il s’agit de l’action du non-vivant sur le vivant, c'est à dire les éléments physico-chimiques d'un éco-système. Ces éléments sont d’ordre géomorphologique (socle support), édaphique (sol, eau, composition des sols…) et climatique (température, ensoleillement, pluviométrie…). Ces fondements physico-chimiques conditionnent la couverture végétale et constitue la charpente naturelle.
- La composante biotique. Elle se rapporte à l'action des systèmes vivants autres que l'homme. Les milieux et leurs espèces associées sont considérés comme déterminants, notamment la végétation qui occupe une place essentielle.
- La composante anthropique. Elle concerne les éléments dont la formation ou la construction résulte directement ou indirectement de l'homme. Sur le sol support, l'homme s'y est installé ; l'habitant, l'exploitant et faisant apparaître ainsi des modes d'habiter, de consommer. Des infrastructures sont aménagées pour répondre à des besoins de mobilité. Des usages et des coutumes dessinent les traits de caractères du bien être et du bien vivre de chaque communauté.
À cette approche objective, s’ajoute celle d'ordre perceptif que sont notamment les limites visuelles car un paysage n'existe qu'au travers d'un regard.
Article 1 de la Convention européenne du paysage : "Paysage, une partie du territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations".
L’association de tous ces critères, tant objectifs que subjectifs, installent des ambiances paysagères pour, au final, construire une typologie de paysage dont l’élément de base est l’unité paysagère.
Onze Unités Paysagères ont ainsi été définies
Nécessairement, des limites ont été posées pour définir ces unités. Cependant, il conviendra de considérer leur plasticité et de prendre en compte des espaces spécifiques que ce sont les territoires de transition soit entre deux unités paysagères soit au cœur même d'une unité.